Uzestival hivernal 2018

Ici en PDF programme UZhivernal18

Le concept « Uzestival » s’enrichit de l’organisation de
« dimanches poïélitiques »
(concerts rencontres débats thématiques)
Affirmer la relation -dialectique dialogique critique- entre création artistique et débat d’idées est constitutive d’une action/réflexion sur notre époque épique opaque.
Préférer agir ainsi aux antipodes des stratégies consuméristes ultra-majoritaires spécialisantes (!) des grandes industries du divertissement, qui nous bombardent de communication spéculative clientéliste… à souhait !
Dans le rapport art et idée : éclairer le jeu, (comme on dit en rugby)… On s’y voit mieux ! Il n’est pas nécessaire de briller, ça aveugle !
Suivons ceux et celles qui cherchent la vérité et fuyons, comme la peste, celles et ceux qui disent l’avoir trouvée. Ne nous laissons pas « mettre au coin », nous, gens du coin !
Réfléchir le mondial depuis le local communal village rural penser agir le mondial dans le local
Bernard Lubat

Renseignements / Réservations : Uzeste Musical : 05 56 25 38 46 www.uzeste.org  www.facebook.com/cie.lubat/

Tarifs : Spectacle : 12€ / 8€ (adhérents)
Restauration possible avant le spectacle : assiette du jour 10 €  à partir de 20 h / sur réservation préalable

Programme détaillé ci-desous :

vendredi 16 février : L’amusicien d’Uz                                                                                              

21h Théâtre amusicien l’Estaminet – théâtre mosical
Bernard Lubat soli solo saga (première partie)
Entre Pierre Desprosge et Thélonius Monk, l’œuvrier jazzconcubin d’Uzeste se moque radicalmement de lui et du monde. Citoyen d’art et d’essai, avant-gardiste attardé, ce jazzcon de Lubat n’est pas croyable… sauvagement tendre… insoliste… artistisant… son cheval de bataille : la musique à vivre et les mots pour s’y entendre.


samedi 17 février : L’amusicien d’Uz                                                                                                  

21h Théâtre amusicien l’Estaminet – théâtre mosical
Bernard Lubat soli solo saga (deuxième partie)
Après un bref résumé de la veille la saga continue… de plus belle !


dimanche 18 février : les dimanches poïélitiques (entrée libre) 

15h Théâtre amusicien l’Estaminet – manifeste mosicien                                                                    Le tambour parlant-jouant… pensif pensant
La batterie est en danger… là-bas te rit au nez… Lubat guette !                                                       16h – projection
Bricks  Un film de Quentin Ravelli (sociologue, écrivain, cinéaste) Histoires d’une Espagne en crise : Des carrières d’argile abandon- nées aux crédits immobiliers impayés, la brique espagnole incarne le triomphe puis la faillite économique du pays. Usines qui ferment la moitié de l’année, ville-fantôme curieusement habitée, luttes populaires contre les expropriations orchestrées par les banques : suivre le parcours d’une marchandise permet de donner un visage à la crise. Et de dessiner les stratégies individuelles et collectives qui permettent de la surmonter. « J’avais à l’esprit le tressage d’une natte liant ces différents éléments qui ne se rencontrent pas physiquement dans la réalité : le maire qui se bat pour remplir sa ville fantôme, les gens qui s’organisent pour se battre contre les banques a n de faire annuler les dettes, et bien sûr l’industrie de la brique. D’où la forme en mosaïque du lm, le point de vue sur la crise se déplace sans cesse, ce qui permet de comprendre différentes facettes. » Quentin Ravelli
17h30
– rencontre débat : La crise et les luttes en Espagne de et par Quentin Ravelli. En croisant sociologie du travail, économie politique et ethnographie, il suit le parcours de marchandises « à risque » pour mieux comprendre les contradictions de la crise économique et leurs conséquences so- ciales. Sa thèse, La stratégie de la bactérie – une enquête au cœur de l’industrie pharmaceutique a été éditée aux Editions du Seuil en 2015. Il est aussi romancier. Ses deux premiers romans, Retrait de Marché (2011) et Gibier (2013) ont été publiés chez Gallimard. Bricks est son premier film. Le débat sera conduit par Fabien Granjon (sociologue).


vendredi 23 février : Le soir divers

21h Théâtre amusicien l’Estaminet – spectacle et concert
Sans titre… pour l’instant                                                                                                                  Élodie Robine (alto) Sylvain Meillan (cello) Yoann Scheidt (batterie)                                               Leurs projets les ont souvent menés au cœur de la matière sonore, de l’instrument et du geste, leur réunion récente et inédite est née du désir d’interroger à nouveau une écriture née de la matière en portant cette fois une attention particulière à leur rapport au(x) rythme(s). La matière sonore contient-elle déjà du rythme ? Quels paramètres muent la densité rythmique en une matière organique fluide ? (…) Si ces questions là (et bien d’autres) guident le travail du trio, la musique née des improvisations ou des compositions ouvertes reste avant tout un jeu ludique et sensuel, loin d’une recherche purement théorique.
One man chao                                                                                                                                               de et par Jaime Chao. Seul en scène, seul en soi. Toi t’es seul, toi t’es moi ? Ou juste l’ « imaje « du sur-soi ! « Imaje » comme l’image du Je réel, à considérer comme un jeu… j’aime pas l’apostrophe !
Duo des tauliers                                                                                                                                         Fabrice Vieira / Bernard Lubat. Mosicalement s’entend, un jeu sans cible, sans autre règle que l’impertinente crudité artistique.


samedi 24 février : Les transmissives village

19h Café du Sport (centre ville d’Uzeste) – apéro swing junior
Les juniors enjazzés d’ici d’en et d’à côté
D’Uzeste, St pierre d’Aurillac, Langon, St Macaire, Bazas, Monségur, Grignols … une nouvelle génération d’artistes musiciens en herbe, passionnée par la découverte du jazz et celle de la musique actuelle improvisée.
22h Théâtre amusicien l’Estaminet – concert manifeste
Enjazzement libre Le nouveau chantier collectif de la cie Lubat de Jazzcogne                             L’ADN jazzconcubin intergénérationnel des artistes œuvriers musiciens uzestiens… chercheurs d’art à l’air libre. Avec : Thomas Boudé, Jules rousseau, Louis Lubat, Jaime chao, Fabrice Vieira, Bernard Lubat. Invitée spéciale Juliette Kapla « L’avenir est quelque chose qui se surmonte, on ne subit pas l’avenir, on le fait » Georges Bernanos


dimanche 25 février : les dimanches poïélitiques (entrée libre) 

15h30 Théâtre amusicien l’Estaminet – micro-concert
Musique à vivre (et non pas « à vendre »)                                                                                        Les artistes œuvriers de la cie Lubat : lanceurs d’alerte (et non pas esthètes de gondole)
16h rencontre débat
Aujourd’hui c’est plus facile d’imaginer la fin du monde que celle du capitalisme            avec Jean Claude Michéa. Professeur de philosophie au lycée Joffre à Montpellier depuis la fin des années 1970 jusqu’en 2010, Jean-Claude Michéa est connu pour ses prises de positions très engagées contre la gauche qui, selon lui, a perdu tout esprit de lutte anticapitaliste pour laisser place à la religion du progrès. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, tous publiés chez Climats, parmi lesquels « L’enseignement de l’ignorance » « Les mystères de la gauche » « La gauche et le peuple » « Notre ennemi le capital ». Le débat sera conduit par Fabien Granjon (sociologue).


vendredi 2 mars : Escapade Uzestienne (attention c’est … à LUCMAU)

20h Cercle de la Concorde – lecture musique
« L’eau mate » dit par Martine Amanieu. Un texte de Bernard Manciet, retrouvé après sa mort (2005). Ce récit en prose et écrit en français, un homme affolé, angoissé fuit et cherche à se fondre dans une nature tour à tour hostile… et amie. C’est un récit mystérieux.                               En contre point une musique de composition collective instantanée (c’est à dire inventée sur le champ) interprétée par Bernard Lubat, Fabrice Vieira et Jules Rousseau.
21h Cercle de la Concorde – restauration : Réservation directement au Cercle 05 56 65 22 52
22h Cercle de la Concorde – concert
Cie Lubat : Chansons enjazzées
Chansons insolistes en gascon et en français, mots dits bluesy, musiques improvisées. Quand paroles et musiques s’entremélimélomêlent en toute impertinence sur des textes de Claude Nougaro, Léo Ferré, Bernard Lubat, sur des mélodies d’Eddy Louiss, Thélonius Monk , Charlie Mingus, Maurice Vander. Ça bataille ferme, ça s’improvise dru, ça se transforme à souhait. Entre paroles et musique un vrai couple gorge, l’improvision comme transport amoureux.


samedi 3 mars : Pianissimo fortissimo (retour à Uzeste)

21h Théâtre amusicien l’Estaminet – projection
In out : Solal / Lubat
Un film de Thierry Augé (90min) 2014. Tourné le 24 janvier 2014 au festival Sons d’Hiver (Montreuil) Martial Solal et Bernard Lubat se sont choisis pour interpréter une pièce musicale inédite et ont accepté d’observer et de commenter sans complaisance leur propre jeu d’interprétation. L’un frappe, pince, percute tandis que l’autre crée des arpèges de la main droite et laisse la gauche virevolter au gré d’une fantaisie ordonnée. Face à face, de clavier à clavier, les deux pianos tout contre, presque enchâssés, ne faisant plus qu’un infini ruban de touches, Martial Solal et Bernard Lubat s’adonnent à l’art subtil d’une conversation, animée par la maîtrise paradoxale de l’improvisation.
22h concert à point
Un piano pour deux… (musical cadavre exquis)
François Rossé / Bernard Lubat (compositeurs improvisateurs)
… Quand l’un prend la « fuite » de l’autre, et ainsi de suite… la musique à vivre n’en finit pas de commencer, de s’inventer de s’intenter délibérément improvisée.
C’est en autodidacte que François Rossé a abordé la musique durant son enfance et que la relation entre les oreilles et les doigts est établie sur un piano. à dix huit ans il pénètre les institutions à Strasbourg puis à Paris (piano, écritures, analyse et composition). Cet engagement tardif est largement compensé par la rencontre de  maîtres magnifiquement engagés dans leur art et leurs conceptions). Les études terminées au CNSM de Paris, dans la classe d’Olivier Messiaen, il s’est intéressé aux aspects élémentaires et néanmoins essentiels dans ce qui relie l’humain, depuis la préhistoire, à l’espace du son, matière acoustique certes, mais aussi matière codifiable pour en développer les langages du verbe et de la musique. Proche d’Uzeste, il n’hésite pas d’associer, dans ses références, Olivier Messiaen et Bernard Lubat à la fois si différents mais dont les engagements se situent dans une dimension philosophique et politique au-delà de la culture cultivée.