Les travaux de la rentrée sous le signe, mieux que jamais, de l’art de l’improvisation artistique : musicale, vocale, instrumentale, verbale, poétique, textuelle,
Dans la dynamique de la résidence « C’est par où ? C’est par l’art ! » organisée la saison dernière (octobre 2012) au Molière-Scène d’Aquitaine avec la Cie Lubat, L’OARA
ouvre un ambitieux projet en Aquitaine (*) : « Les États géné- reux de l’improvisation » processus cultivé de rencontres publiques, ateliers pratiques, conférences, débats, concerts et autres performances manifestives. Au centre de ce vaste chantier, La Cie Lubat souhaite ainsi « mettre la question de l’improvisation à la question ! » et sera de nouveau en résidence à Bordeaux (Théâtre Molière, Auditorium, Rocher Palmer) du 12 au 23 novembre.
(*) Avec comme partenaires : Novart Bordeaux 2013 , festival des arts de la scène, Ministère de la Culture et de la Communication, DRAC Aquitaine, Rocher de Palmer Cenon, Auditorium opéra national de Bordeaux, Agence Culturelle Départementale Dordogne-Périgord (ACDDP) et le Conservatoire de Bordeaux.
Au préalable, en préambule, pendant trois week-ends de son Uzestival automnal, elle prépare sur ses terres et en public ces « États généreux de l’improvisation », y invite ses partenaires artistes d’Aquitaine musiciens comédiens chorégraphes radiophonistes élèves et professeurs du Conservatoire de Bordeaux pour une succession de concerts et jazzbals gasconcubins, ainsi que la série « Les films documentaires et captations audio visuelles des conférences que vous avez ratés lors des dernières Hestejadas de las arts ».
Vendredi 18 octobre
20h – Restauration
21h – Spectacle musical théâtral €
Bernard Lubat soli solo saga (1)
« L’amusicien d’Uz » le spectacle « autobiograffitique » qui n’en finit pas de commencer ! « Improcessus » qui s’augmente par son milieu, repoussant ainsi son commencement autant que sa fin. Incroyable mais frais… free !
Samedi 19 octobre
20h – Restauration
21h – Spectacle musical théâtral €
Bernard Lubat soli solo saga (2) « L’amusicien d’Uz »
Dimanche 20 octobre
Dans la série « Les films documentaires et captations audio visuelles des conférences que vous avez ratés lors des dernières Hestejadas de las arts ».
15h – Projection (1h40)
Tête haute
Proposition NVO/CGT le mardi 20 août 2013 lors de la 36e Hestejada Un film de Yves Gaonac’h C’est l’histoire d’une lutte victorieuse dans l’industrie auto- mobile ! Des ouvriers font face à un patron leur proposant moins 25% de salaire, et obligent Renault, leur donneur d’ordre, à prendre ses responsabilités. Le film montre des femmes, des hommes, leur savoir-faire et leur solidarité, pendant 8 mois de lutte. La reprise des Fonderies du Poitou, avec le slogan « Vous êtes formidables ! » délivre un message d’espoir et d’avenir. « Je suis du Poitou. Quand j’ai entendu parler de ce conflit, j’ai voulu faire face à ma propre résignation face aux plans sociaux dans l’industrie, et j’ai tourné en urgence. J’ai dé- couvert des fondeuses et des fondeurs dignes, et prêts à défendre la viabilité de leur site. Leur mouvement m’a im- pressionné par l’engouement qu’il a suscité sur le territoire, avec la presse, politiques, commerçants, banquiers… Et les questions sur l’industrie qu’il posait à notre pays. J’ai essayé de les suivre jusqu’à leur retour au travail et la reprise des fonderies ». Yves Gaonac’h
17h – Spectacle musical théâtral €
Les amusicans (1)
Le tout nouveau, tout neuf spectacle d’une Cie Lubat dans tous ses tiers états uniques. Avec : Bernard Lubat, Fabrice Vieira, Jules Rousseau, Louis Lubat, Thomas Boudé Métamorphose à l’œuvre… Inconnu devant soi. Musique, verbe, geste, improvisions à l’œuvre. Quand l’individualité bien comprise se la joue collective ou l’inverse de l’égoïsme grégaire… La proposition d’une relation nouvelle entre ar- tistes et spectateurs, histoire et culture, réalité et imaginaire, inspirée par l’acte de créer mult’imédiatement, devant et avec tout le monde ce qui n’existait pas auparavant, jouer le jeu d’une nouvelle représentation du je, des je, en train d’ad- venir sans en finir… désobéir à la fatigue d’obéir, s’affranchir de toute fatalité, normes mornes énormes, établies, étroites, rabougries, égoïstes, moutonnières. Funambulesque, un spectacle critique en situation critique. Humeur, humour, humanité, humidité, urgence, utopie, uzeste.
Vendredi 25 octobre
20h – Restauration
21h – Spectacle musical théâtral €
Tout ouïe or not tout ouïe ? de et par Louis Lubat
Qu’entend-t-il par là ? C’est l’histoire d’un mec, amusicien jazzconcubin, qui se demande incrédule, funambule, ce qu’il fout là. ? À quoi joue-t-il ? Pourquoi et pourquoi pas, parle-t-il ?
22h – Concert €
Trio électrico
Fabrice Vieira, Jules Rousseau, Thomas Boudé D’ici d’en la musique est dans les cordes, foin de berceuse ni nostalgie. L’énergie d’une jeunesse effrontée affranchie des appellations contrôlées, débarrassée des vieux modèles musicaux industrialisés.
Samedi 26 octobre
14h – Atelier rencontre avec les élèves de l’école de musique de Bazas « La Bazadaise »
20h – Restauration
21h – Spectacle musical théâtral €
Ridiculum vite fait de et par Fabrice Vieira
C’est l’histoire d’un amusicien qui s’entremélimélomêle dans une imperformance de rêve et de cauchemar !
22h – Concert €
Cie Lubat « Chansons enjazzées »
Avec : Bernard Lubat, Fabrice Vieira, Jules Rousseau, Louis Lubat, Thomas Boudé « Mosiques » en alerte libres responsables élastiques plastiques toujours sur le qui suis-je sur le qui vive !
Dimanche 27 octobre
Dans la série « Les films documentaires et captations audio visuelles des conférences que vous avez ratés lors des dernières Hestejadas de las arts ».
15h – Projection
La dialectique du sensible – la représentation des peuples
Captation audio-visuelle d’un cycle de conférences de Georges Didi-Hubermann (philosophe et historien de l’art) or- ganisé en collaboration avec Artistes & Associés lors de la 35e Hestejada.
Trois propos sur la représentation des peuples. Comment les peuples sont-ils représentés ? C’est une ques- tion politique, bien sûr, mais c’est aussi la question poétique que l’on peut se poser à chaque fois que quelqu’un donne son souffle pour interpréter une chanson populaire ou mo- dule son regard pour donner figure, visuellement, à l’exis- tence des « sans-noms », comme les appelait Walter Ben- jamin. C’est Federico García Lorca transcrivant en poète autant qu’en ethnomusicologue le El Vito andalou, puis John Coltrane improvisant pendant plus de vingt minutes le même thème — devenu entretemps un hymne républicain pendant la Guerre d’Espagne — dans Olé. C’est Pier Paolo Pasolini (proche justement d’un grand ethnologue de la société italienne, Ernesto De Martino) inventant un cinéma capable de rendre justice aux gestes des ragazzi de la ban- lieue de Rome. Pour esquisser un petit parcours dans cette grande question, j’évoquerai plusieurs exemples d’œuvres philosophiques et artistiques qui touchent cette question de la représentation des peuples, et cela autour de trois motifs successifs : Apercevoir, se frotter les yeux. Soulever le couvercle, s’approcher. Regarder droit dans les larmes.
17h – Spectacle musical théâtral €
Les amusicans (2)
Le tout nouveau, tout neuf spectacle d’une Cie Lubat dans tous ses tiers états uniques. Avec : Bernard Lubat, Fabrice Vieira, Jules Rousseau, Louis Lubat, Thomas Boudé
Jeudi 31 octobre
20h – Restauration
21h – Concert jazzcognitif €
Jazzistoria
La Cie Lubat reçoit le grand saxophoniste de Jazz moderne Francis Bourrec.
Au programme John Coltrane, Thélonius Monk, Sonny Rollins. Élève de Jean-Marie Londeix, Francis Bourrec se perfec- tionne en jazz au Berklee College of Music à Boston (U.S.A) auprès de George Garzone. Il conjugue une carrière de saxophoniste de jazz et de pédagogue (professeur de saxo- phone au Centre d’informations musicales CIM – Paris, pro- fesseur d’histoire, sociologie et pratique du jazz à l’Univer- sité Bordeaux III Michel de Montaigne). A joué en tant que saxophoniste soliste au sein de l’ONJ avec Gil Evans, Steve Swallow, Peter Erskine, Toots Thielemans, Michel Colom- bier, Ernie Watts, Randy Brecker. Ancien de la Cie Lubat des origines, il participe à l’enregistrement (1994) de l’album « Scatrap jazzcogne ».
Vendredi 1 novembre
Dans la série « Les films documentaires et captations audio visuelles des conférences que vous avez ratés lors des dernières Hestejadas de las arts ».
16h– Projection
Lionnes : enquête sur une reconstruction au féminin
Un documentaire de Fred Kristiansson, parrainé par l’ONU, retrace le combat de Godeliève Mukasarasi pour l’égalité des sexes au Rwanda suite aux violences sexuelles faites aux femmes lors du génocide. Le réalisateur est allé à la rencontre de toutes les actrices qui ont bâti le Rwanda de 2011 dont le Parlement est le plus féminisé du monde. Présentation du film par Dalila Boitaud-Mazaudier (auteure metteur en scène de la compagnie théâtrale Uz &coutumes).
17h30 – Projection
Histoire enfance
Projection de 52 mn proposée par Artistes & Associés le vendredi 23 août 2013 lors de la 36e Hestejada. Un film de Pascal Convert (2011) Être l’enfant d’un personnage célèbre n’est certainement pas une position facile. Il faut se faire, sinon un nom, du moins un prénom. Cela exige une force de caractère singu- lière, mais la présence du père et/ou de la mère rend possible un conflit émancipateur. Mais qu’en est-il des enfants dont le père et parfois la mère ont disparu dans des circons- tances particulièrement violentes et tragiques ? À première vue, on pourrait s’imaginer qu’être l’héritier d’un héros fusillé durant la Résistance, qu’il s’appelle Gabriel Péri, Georges Politzer, Charles Michels, Pierre Semard, Lucien Dupont, Robert Peltier ou Jacques Decour donne une légitimité morale et sociale indiscutable. Mais ce serait être très loin de la réalité de la solitude qui va être la leur. Ces enfants de l’amour sont aussi des enfants de la mort et ils portent dans leurs bras ces deux fardeaux sans savoir où les déposer.
19h – Au Café du Sport
Apéro swing avec Los Gojats
20h – Restauration au Théâtre Amusicien l’Estaminet
21h30 – Concert manifeste €
L’impro c’est pas du ghetto
La Cie Lubat de jazzcogne reçoit le compositeur François Rossé (piano, voix) le percussionniste Mathias Pontévia, le poète Michel Ducom (scansions verbales ) l’accordéoniste Michel Macias et les saxophonistes Francis Bourrec et François Corneloup.
Samedi 2 novembre
Dans la série « Les films documentaires et captations audio visuelles des projections et conférences que vous avez ratés lors des dernières Hestejadas de las arts ».
16h – Projections
Deux propositions d’Artistes & Associés projetées le samedi 24 août 2013 lors de la 36e Hestejada :
La bande anonyme 14min, 2007, Oz Da Traum, réalisatrice : Sara Millot « La première des trois formes de société dont se détache, comme d’un arrière-plan sombre et primitif, notre société basée sur l’amitié personnelle et l’amour, est ce qu’on ap- pelle la bande anonyme. Elle apparaît chez de nombreux invertébrés comme les seiches et les insectes, et même l’homme peut, dans certaines conditions déterminées, re- tomber en panique à l’état de la bande anonyme et ainsi régresser. » Konrad Lorenz
I’ll be your mirror 50min, 2012, Oz Da Traum, réalisatrice : Sara Millot Nous sommes en avant tout à fait comme cela. De bénis- seuses nostalgies. C’est au loin, dans des arrières-plans éclatants, qu’ont lieu nos épanouissements. C’est là que sont mouvement et volonté. C’est là que se situent les his- toires dont nous sommes des titres obscurs. C’est là qu’ont lieu nos accords, nos adieux, consolation et deuil. C’est là que nous sommes, alors qu’au premier plan nous allons et venons.
17h – Projection
À propos du Front national
Captation audio-visuelle de la conférence de Bernard Stiegler proposée le samedi 24 août 2013 lors de la 36e Hestejada. Bernard Stiegler est philosophe, initiateur et président du groupe de réflexion philosophique Ars industrialis créé en 2005, il dirige également depuis avril 2006 l’Institut de Re- cherche et d’Innovation (IRI) qu’il a créé au sein du centre Georges-Pompidou). Dans son dernier ouvrage, Pharma- cologie du Front national, il établit un lien entre la montée du parti des Le Pen et ce qu’il nomme « la destruction de l’attention » par le marketing et la société de consommation. Avec son collectif Ars Industrialis, il propose la mise en place d’une politique qui fasse appel à l’intelligence des gens.
20h – Restauration au Théâtre Amusicien l’Estaminet
21h – Concerts €
Los Gojats
Les jeunesses musiciennes uzestiennes (Jules Rousseau, Thomas Boudé, Jaime Chao, Paolo Chatet , Mathis Polack, Louis Lubat, Tanguy Bernard) présentent la nouvelle association de musi- ciens bordelais « Parti collectif » avec Paul Armandy, Simon Lacouture, Gaëtan Diaz, Olivier Gaye, Thomas Nones, Paul Robert… Quand la jeunesse musicale prend la parole en musique, c’est le nouveau monde d’un commencement qui n’en finit pas…
23h – Dancing live remix €
Jazzbal bœuf
La Cie Lubat reçoit les élèves du Conservatoire de Bordeaux pour une remise en piste du répertoire de la musique de danses populaires orchestrales du siècle dernier : mambo, valse, samba, polka, swing, java, mazurka, boléro, tcha- cha, funky, rocky, jazzy, bluesy… Grande répétition générale avant le grand bal bœuf de l’impro du vendredi 22 novembre au Rocher Palmer à Cenon avec François Corneloup, Francis Bourrec, Sylvain Roux, Christian Vieussens, Michel Macias…
Renseignements / Réservations
Uzeste Musical : 05 56 25 38 46 www.uzeste.org www.cie-lubat.org
Tarifs :
– Restauration au Théâtre Amusicien l’Estaminet (sur réservation uniquement) : le repas 12 €
– Spectacles payants : € la soirée 12€ / 8€ (adhérents)